La palynologie appliquée à l’archéologie étudie les pollens et spores fossilisés piégés dans les couches successives de sédiments, afin de retracer les variations de l’environnement végétal sur de très longues périodes.
Je propose une installation qui évoquerait le bouleversement de la vie végétale. Elle serait composée d’un nuage de pollens hétéroclites représentés à grande échelle, à la fois aériens et flottant au fil de l’eau, trace vibrante de la fragilité du vivant.
Anne Poivilliers vit et travaille dans le Parc des Volcans d’Auvergne.
Ses installations investissent des monuments patrimoniaux ou, de plus en plus, des espaces naturels. Constituées de filaments de calque ou de tissu, elles habitent des volumes qui deviennent des espaces de propagation de vibrations.
Après avoir exploré le processus de l’oubli et l’irréversibilité des traces, la vibration est devenue le sujet central de ses recherches. En résonance avec les crises et urgences actuelles, elle explore désormais les liens fragiles du réseau rhizomatique qui permet au vivant d’espérer survivre.
Anne Poivilliers lives and works in the Parc des Volcans d’Auvergne.
Her installations occupy heritage monuments or, increasingly, natural sites. Made from tracing-paper or fabric filaments, they fill volumes that become spaces for the propagation of vibrations.
After exploring the processes of forgetting and the irreversibility of traces, vibration has become the central focus of her research. In resonance with current crises and urgencies, she now investigates the fragile links of the rhizomatic network that allows living beings to hope for survival.